B.DAUTZENBERG : « Il ne faut pas avoir peur de la nicotine ! »
B.DAUTZENBERG : « Il ne faut pas avoir peur de la nicotine ! »

B.DAUTZENBERG : « Il ne faut pas avoir peur de la nicotine ! »

Pour le « Mois sans tabac », le professeur Bertrand Dautzenberg, tabacologue et pneumologue l’hôpitâl la Pitié-Salpêtrière à répondu aux questions de nos confrères de francetvinfo.fr. Selon lui, « on peut arrêter de fumer par le plaisir » et « il ne faut pas avoir peur de la nicotine« .


« ON PEUT AIDER LES FUMEURS A EN FINIR AVEC LE TABAGISME !« 


Alors qu’une nouvelle édition du « Mois sans tabac » démarre en ce mois de novembre, le professeur Bertrand Dautzenberg comme à répondre aux médias sur les fameuses questions sur le tabagisme, le sevrage et la nicotine.

Selon lui « On peut aider colossalement les fumeurs à arrêter de fumer. C’est de l’histoire ancienne quand on demandait aux fumeurs de faire des efforts. Quand on est en hypoglycémie, on prend un sucre, quand on est en hyponicotinémie, on prend de la nicotine non fumée avec des patches, avec de la cigarette électronique à bonne dose, avec des gommes à nicotine, éventuellement avec des médicaments de prescription type Champix. On peut tout à fait arrêter de fumer sans souffrance.

Lutter contre l’hyponicotinémie par la volonté est une souffrance totalement inutile. On peut arrêter par le plaisir. Quand on est capable de fumer une cigarette en entier alors qu’on prend des substituts nicotiniques ou la cigarette électronique, c’est qu’on est sous-dosé en nicotine non fumée. Il ne faut pas avoir peur de la nicotine. Il faut être totalement effrayé par le tabac fumé, en particulier par la cigarette. »

« Prendre les doses de nicotine qu’il faut… On peut les prendre seul avec une cigarette électronique… » – Bertrand Dautzenberg

A la question de savoir si le sevrage tabagique en groupe est une méthode efficace, le tabacologue répond « Cela aide de façon considérable à se lancer dans l’arrêt du tabac. Après, chacun est un petit peu différent. Ceux qui fument seulement l’après-midi ou le soir sont peu dépendants et là c’est vraiment une question de volonté. Ceux qui fument dans l’heure du lever, voire avant le café pour les plus accrochés, sont souvent des gens qui ont commencé à fumer adolescents. Ils ont acquis la maladie chronique et la dépendance tabagique comme une maladie pédiatrique. Ceux-là sont des victimes de la dépendance.

Il faut surtout qu’ils prennent les doses de nicotine qu’il faut. On peut les prendre tout seul avec la cigarette électronique ou en achetant soi-même des substituts nicotiniques. C’est mieux accompagné par un professionnel de santé. Arrêter tous ensemble permet de s’aider et de se donner des bons conseils. Il y a plein d’idées préconçues sur la dangerosité de l’arrêt du tabac. Le tabac est une cause de stress. Fumer une cigarette, à la seconde, vous déstresse mais deux minutes après vous êtes encore plus stressés. Le tabac est aussi une cause de dépression. Les fumeurs sont trois fois plus déprimés que les autres. Quand ils arrêtent, ils sont moins déprimés. « 

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A propos de l'auteur

Rédacteur en chef de Vapoteurs.net, le site de référence sur l'actualité de la vape. Engagé dans le monde de la vape depuis 2014, je travaille chaque jour pour que tous les vapoteurs et les fumeurs soient informés.