CANADA : UNE TENTATIVE D’HOMOLOGATION POUR LA E-CIG

CANADA : UNE TENTATIVE D’HOMOLOGATION POUR LA E-CIG

Il tournait en rond devant l’imposante bureaucratie de Santé Canada, mais il espère avoir trouvé une solution. Pierre-Yves Chaput, un fabricant québécois de liquides pour cigarettes électroniques vient de demander une homologation comme produit de santé naturel.

Les lois canadiennes et québécoises sont muettes à l’égard de la cigarette électronique avec nicotine. Les gouvernements en sont bien conscients, mais tardent à agir concrètement. En attendant, faute d’encadrement, il est toujours permis de vapoter dans plusieurs lieux publics et, sur le marché, les charlatans et fabricants de potions douteuses et de piètre qualité ont encore le champ libre.
Rien n’encadre spécifiquement la fabrication et la vente de ces e-liquides avec nicotine, sauf que la nicotine, elle, est réglementée. Cela permet à Santé Canada de dire que les e-liquides avec nicotine «tombent dans le champ d’application de la Loi sur les aliments et drogues et requièrent une approbation de Santé Canada», un sceau que personne n’a encore obtenu. «Par conséquents, ils sont illégaux», explique l’organisme fédéral.
Lorsque les fabricants ou vendeurs sont montrés du doigt par Santé Canada, l’industrie répond que la cigarette électronique ne rencontre par les critères pour être considérée comme un médicament et qu’il s’agit plutôt d’une alternative au tabac. On se perd en conjectures. Et on en perd son latin lorsqu’on tente de s’y retrouver.
C’est ce qui est arrivé à Pierre-Yves Chaput, qui possède une boutique de cigarettes électroniques et de e-liquides (ou e-juice, en anglais), rue Saint-Laurent à Montréal. Il fabrique ses propres jus selon les plus hauts standards. Selon lui, le temps presse pour réglementer la fabrication des ces jus avant que le «far west» ne s’impose encore davantage, au détriment des joueurs sérieux.
Il a tenté d’obtenir une approbation, sauf que la démarche, selon son dire, relevait de la quadrature du cercle. Aucun protocole n’est prévu pour l’approbation de tels liquides destinés à la vape, selon lui. «Ils ne voulaient pas me dire ce qu’on doit déposer en premier, comment m’y prendre. Je ne sais pas ce qu’ils demandent».
Il a demandé une exemption et s’est lancé dans d’autres démarches pour obtenir comme réponse qu’il avait besoin pour ce faire d’un numéro de produit naturel. Début janvier, il a donc préparé et déposé une monographie, une fiche technique complète, de ses e-liquides pour obtenir ce numéro. Il s’agit selon lui de la première démarche sérieuse d’homologation de la part d’un fabricant.
«On doit cesser de fermer les yeux sur ce que l’on offre en matière d’e-liquides et de cigarettes électroniques. On ne connaît ni la provenance ni la composition exacte des produits que l’on importe», regrette M. Chaput. Par sa démarche entreprise il y a un an, il souhaite aussi instaurer des normes rigoureuses de fabrication pour qu’il y ait en bout de ligne un certain contrôle. Présentement, tout le monde peut faire n’importe quoi, insiste M. Chaput.

Il devrait avoir des nouvelles de sa demande début février.


À Québec comme à Ottawa, on recommande de ne pas vapoter de nicotine puisque les données sur la cigarette électronique sont insuffisantes. Mais pour le pneumologue Gaston Ostiguy, fervent défenseur de la cigarette électronique, l’État y va d’un excès de prudence. «On sait que les effets sur la santé des cigarettes électroniques sont de 500 à 1000 fois moindres que ceux de la cigarette conventionnelle», a-t-il déclaré à La Presse. Il déposera vendredi les résultats d’une étude qu’il a menée affirmant que 43 % des fumeurs convertis à la cigarette électronique avait réussi à cesser de fumer après 30 jours, alors que le taux du succès avec les autres méthodes n’étaient que de 31 %.
Le Dr Ostiguy plaide également pour un meilleur encadrement des fabricants pour que les fumeurs qui veulent arrêter puissent avoir à leur disposition des produits de qualité.Source :  journaldemontreal.com

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A propos de l'auteur

Rédactrice et correspondante Suisse. Vapoteuse depuis de nombreuses années, je m'occupe principalement de l'actualité suisse.