ETUDE : L’e-cigarette plus efficace que les autres substituts pour arrêter de fumer.

ETUDE : L’e-cigarette plus efficace que les autres substituts pour arrêter de fumer.

L’e-cigarette est-elle une véritable aide au sevrage tabagique ? Selon une récente étude publiée jeudi dans la revue New England Journal of Medicine, la vape serait deux fois plus efficace que les substituts nicotiniques classiques (patch, comprimé à sucer, inhalateur ou gomme à mâcher) pour en finir avec le tabac. 


L’E-CIGARETTE EST UNE ALTERNATIVE EFFICACE POUR QUITTER LE TABAC


L’étude a été menée au Royaume-Uni au sein de «Stop Smoking Services», un réseau de consultations de ville mises en place par le ministère de la Santé pour accompagner les fumeurs dans leur sevrage. Près de 900 personnes, fumant en moyenne 15 cigarettes par jour, ont été recrutées et affectées au hasard dans l’un des deux groupes constitués par les chercheurs. Les uns se sont vu prescrire un substitut nicotinique (ou plusieurs), selon leur préférence, pendant trois mois. Les autres ont reçu une vapoteuse et une recharge d’e-liquide à la nicotine (au dosage de 18 mg par millilitre), ainsi qu’un encouragement à poursuivre avec les parfums et dosages de leur choix.

Une thérapie comportementale a été proposée, en parallèle, à tous les candidats au sevrage. Le résultat de cette prise en charge a été mesuré au bout d’un an: 18 % des patients ayant cessé de fumer avec l’aide de la cigarette électronique étaient toujours abstinents, contre 9,9 % de ceux qui avaient pris un substitut nicotinique classique.

«L’e-cigarette s’est révélée plus efficace», concluent sobrement les chercheurs de l’université Queen Mary de Londres, des spécialistes reconnus de l’addiction au tabac.


ATTENDRE L’ETUDE ECSMOKE POUR AVOIR PLUS DE CERTITUDE ?


C’est le constat que fait le Pr Bertrand Dautzenberg sur Twitter suite à la publication de cette étude qui met en avant l’e-cigarette par rapport aux autres substituts nicotiniques. Celui déclare d’ailleurs « Certes ce n’est pas un essai thérapeutique comme l’étude Ecsmoke en cours en France, certes il y a beaucoup de limites, mais c’est à suivre.« .

Pour le Dr Anne-Laurence Le Faou, présidente de la Société francophone de tabacologie : «Avec des dispositifs de dernière génération, la nicotine est délivrée plus rapidement au cerveau et sous forme de pics, comme quand on tire sur sa cigarette». 

Elle remarque cependant que «80 % de ces ex-fumeurs utilisent encore leur e-cigarette après un an, alors qu’ils ne sont que 9 % à conserver leur substitut nicotinique. Les utilisateurs de cigarette électronique sont certes plus nombreux à avoir arrêté de fumer, mais ils n’ont pas mis fin pour autant à leur dépendance à la nicotine.»

Cette utilisation dans la durée inquiète aussi les médecins de l’université de Boston qui signent l’éditorial accompagnant l’étude. S’il ne fait aucun doute que la vapeur émise par l’e-cigarette est infiniment moins nocive que la fumée du tabac, «on ne connaît pas encore ses effets à long terme», soulignent-ils.

À court terme, les chercheurs britanniques ont consigné, entre autres effets indésirables, des irritations de la gorge et de la bouche plus fréquentes dans le groupe vapoteuse, et plus de nausées chez les utilisateurs de patchs et formes buccales.

«L’étude n’a pas été réalisée en aveugle, ce qui signifie que les fumeurs savaient dans quel groupe ils se trouvaient, observe de son côté le Dr Ivan Berlin, tabacologue à l’hôpital de la Pitié-Salpêtrière. Or la plupart d’entre eux avaient déjà essayé d’arrêter au moyen de substituts nicotiniques. Il est donc possible qu’ils aient perçu ce traitement comme une option inférieure, et se soient moins investis».

À l’opposé, la cigarette électronique, promue par les autorités sanitaires anglaises, a pu paraître plus attrayante.  Pour être généralisables, ces résultats devront donc être reproduits dans un autre contexte que celui du Royaume-Uni qui ne compte, après avoir mis en œuvre une politique antitabac offensive, plus que 17 % de fumeurs.

Source : Lefigaro.fr/

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A propos de l'auteur

Passionnée de journalisme, je me suis décidée à rejoindre la rédaction de Vapoteurs.net en 2017 afin de traiter principalement l'actualité vape en Amérique du nord (Canada, Etats-Unis).