ÉTUDE : Un lien entre le vapotage et le cancer de la vessie ?

ÉTUDE : Un lien entre le vapotage et le cancer de la vessie ?

Si le tabagisme augmente le risque de cancer de la vessie, le Centre médical de l’Université de Pittsburgh aux États-Unis a voulu savoir si il en était de même pour le vapotage. Une étude pilote a donc été réalisé et les résultats ont dévoilé un potentiel lien entre l’utilisation de cigarettes électroniques et le cancer de la vessie.


UN RISQUE DE CANCER DE LA VESSIE CHEZ LE VAPOTEUR ?


Les résultats d’une récente étude pilote réalisée au Centre médical de l’Université de Pittsburgh ont montré un lien potentiel entre l’utilisation de cigarettes électroniques et le cancer de la vessie. Lors de la présentation de l’étude durant la réunion annuelle de l’American Urological Association, Sam S. Chang, Professeur en chirurgie urologique à déclaré « Nous savons que le tabagisme augmente le risque de cancer de la vessie et, compte tenu de la popularité des cigarettes électroniques, il est impératif de savoir si il y’a un lien potentiel entre la e-cigarette et le cancer de la vessie. »

Alors que les e-cigarettes sont considérés comme plus saines que les cigarettes traditionnelles , la composition des e-liquides restent complexes et non réglementées. Il existe une grande variété de formules et certains peuvent contenir des éléments cancérogènes connus pour la vessie tels que les nitrosamines, le formaldéhyde, l’acroléine, les métaux et l’acétaldéhyde. L’étude a révélé que les échantillons d’urine prélevés chez des utilisateurs de cigarettes électroniques présentaient certains de ces cancérogènes connus.

« Notre motivation dans l’élaboration de cette étude c’est le fait que l’e-cigarette est un outil utile pour les fumeurs qui souhaitent quitter le tabagisme, c’est une sorte d’alternative sûre« , a déclaré Tatum Tarin, professeur en Urologie à l’Université de Pittsburgh et  chercheur principal de l’étude lors d’une interview avec Targeted Oncology.

Pour cette étude, les chercheurs ont recueilli des échantillons d’urine sur treize utilisateurs de cigarettes électroniques et dix non fumeurs qui n’utilisaient pas non plus la e-cigarette. À l’aide de la chromatographie en phase liquide couplée à la spectrométrie de masse, ils ont testé les échantillons pour cinq molécules connues comme étant cancérogènes pour la vessie et qui sont déjà présentes dans les cigarettes ou dans les solvants communs connues pour être utilisé dans certaines formules de e-liquide.

Ces molécules sont : le benzanthracène, le benzopyrène, le 1-hydroxypyrène, l’o-toluidine, la 2-naphthylamine. Les patients ont déclaré ne pas avoir fumé de cigarette pendant au moins 6 mois avant la collecte des échantillons. Les échantillons des dix patients témoins ont été testés avec des résultats négatifs pour les 5 molécules.

Concernant le benzanthracène, le benzopyrène, le 1-hydroxypyrène, ils n’ont été identifiés dans aucun échantillon des utilisateurs de cigarettes électroniques. Le Pr Tatum Tarin a expliqué que les deux molécules identifiées chez les vapoteurs (L’O-toluidine et la 2-naphthylamine ) sont étudiées depuis très longtemps, ils sont connus pour être détectable chez les fumeurs et pour être des agents cancéreux de la vessie. De plus, 9 des 13 utilisateurs de cigarettes électroniques avaient déclaré être non-fumeurs depuis plus de 12 mois.

Par rapport au groupe témoin de non-fumeurs, les utilisateurs de cigarettes électroniques avaient des niveaux plus élevés de ces éléments cancérigènes. Les chercheurs ont déterminé que d’autres études devraient clarifier le profil de sécurité des cigarettes électroniques et leur contribution au risque de cancer de la vessie, compte tenu de la concentration accrue de composés cancérogènes détecté dans l’urine des vapoteurs de cette étude.

Pour le Pr Tatum Tarin, « Il sera important d’essayer de quantifier tout cela sur le long terme, de voir quels sont les effets réels sur le cancer de la vessie et si des patients sont atteints de cancer de la vessie » ajoutant  « C’est un simple principe de précaution. Dans 50 ans, nous ne voulons pas que nos enfants disent « on pensait que le vapotage était sans risque mais en fait ça ne l’était pas »« .

Source : Targetedonc.com

A propos de l'auteur

Rédacteur en chef de Vapoteurs.net, le site de référence sur l'actualité de la vape. Engagé dans le monde de la vape depuis 2014, je travaille chaque jour pour que tous les vapoteurs et les fumeurs soient informés.