FRANCE : Les cigarettiers tentent de préserver leurs ventes en stabilisant les prix

FRANCE : Les cigarettiers tentent de préserver leurs ventes en stabilisant les prix

Après la forte hausse de la fiscalité cet hiver, plusieurs marques de cigarettes ont décidé d’ajuster leurs prix depuis lundi. Une façon comme une autre de préserver leurs ventes.


LES MARQUES DE CIGARETTES LANCE UNE CONTRE-ATTAQUE  !


Préserver les volumes avant les marges. Révisée tous les deux mois, la grille des prix du tabac vendu en France et applicable depuis lundi illustre la réponse des cigarettiers face à l’ambition du gouvernement de faire grimper le prix du paquet de cigarettes à 10 euros en 2020. Ainsi, le leader du marché Philip Morris maintient le prix des Marlboro rouge fixé à 8 euros en mars, contre 7,30 euros auparavant.

En mars, le groupe américain avait déjà limité la hausse de prix de ses cigarettes en faisant un effort sur sa marge la hausse de fiscalité décidée par le gouvernement devait conduire à une hausse de prix de 1 euro par paquet. D’autres marques ont également conservé leur prix, comme les Gauloises Blondes, les Winston Rouge commercialisées par Japan Tobacco International (JTI) ou les Chesterfield Red (Philip Morris International).

De son côté, le groupe British American Tobacco (BAT) a décidé, après la hausse de mars, de réduire le prix des Lucky Strike Red à 7,70 euros, soit une baisse de 10 centimes. Les Camel filtres de JTI reviennent à 7,90 euros le paquet après être passées à 8 euros. « Marlboro est la marque la plus vendue. Le prix retenu par Philip Morris sert donc de prix directeur pour les autres marques, et Camel fait toujours attention à rester légèrement en dessous, pour ne pas perdre de parts de marché », indique un spécialiste du secteur.

Certaines marques, toutefois, voient leur prix augmenter, parmi lesquelles les Gauloises brunes, qui passent de 8,80 à 8,90 euros, ou les Gitanes (Imperial Tobacco), de 9 euros à 9,20 euros. Au total, le prix moyen du paquet des cigarettes ressort à 7,90 euros. Et près de la moitié des paquets de 20 cigarettes vendues en France sont proposés à 8 euros ou plus, fait valoir le gouvernement, qui fait du prix du tabac l’un des leviers pour réduire sa consommation  il rappelait en novembre que le tabac est à l’origine de 73.000 décès par an en France, dont 45.000 par cancer.

Alors que le gouvernement prévoit une hausse progressive du prix des cigarettes jusqu’à  10 euros le paquet en 2020, la stratégie des cigarettiers pourrait avoir un impact sur les prévisions de recettes de l’Etat et des comptes sociaux. « Philip Morris n’a pas imputé en totalité la hausse de fiscalité sur ses prix, ce qui pousse les autres à ne pas faire les augmentations sur lesquelles Bercy table, afin de maintenir un écart de prix avec le leader et de préserver leurs parts de marché », poursuit un spécialiste du secteur. La hausse de recettes espérée de 500 millions d’euros pour 2018 pourrait ainsi être moindre, estime-t-il.

L’impact dépendra aussi largement de l’effet sur les volumes. Dès le mois de mars, les buralistes constataient  une chute de 19,8 % de leurs livraisons de cigarettes, cigares et cigarillos . Mais l’ampleur de la baisse sur l’année reste à confirmer. En 2017, le recul a été de 2 %.

Ces mouvements accélèrent néanmoins la mise en oeuvre de la nouvelle stratégie des majors du tabac pour préserver leur activité.  Tous s’intéressent de très près au vapotage , réputé peu dangereux pour la santé, contrairement aux cigarettes classiques. La France est le troisième marché pour ce nouveau type de consommation des fumeurs.

SourceLesechos.fr/

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A propos de l'auteur

Ayant une formation de spécialiste en communication, je m'occupe d'une part des réseaux sociaux du Vapelier OLF mais je suis également rédacteur pour Vapoteurs.net .