IQOS : Une manipulation de la part de l’industrie du tabac

IQOS : Une manipulation de la part de l’industrie du tabac

Alors que la plupart des médias présentent le système de tabac chauffé « IQOS » comme étant une cigarette électronique, Bertrand Dautzenberg, pneumologue à la Pitié-Salpêtrière se montre pour sa part très critique à la nouvelle création de Philip Morris, évoquant une manipulation de la part des industriels.


UNE TENTATIVE DE MANIPULATION DE L’INDUSTRIE DU TABAC


Dans les tribunes du Parisien, Bertrand Dautzenberg a souhaité donner son avis sur le nouveau système de tabac chauffé « IQOS » produit par Philip Morris.

Selon Philip Morris, le système Iqos serait moins dangereux que la cigarette car il ne fait que chauffer le tabac. Est-ce le cas ?

Bertrand Dautzenberg. Non, ce n’est pas moins nocif que la cigarette. C’est un produit du tabac. Il portera d’ailleurs un avertissement sanitaire, comme la mention «Fumer tue» sur les paquets de cigarettes. En disant que ce système présente moins de risque pour la santé, Philip Morris mène une campagne illégale. Les lois françaises et européennes interdisent ce type d’allégations. Iqos a été créé pour entretenir la dépendance et séduire les non-fumeurs. C’est de l’enfumage, une énième tentative de manipulation de l’industrie. C’est le même principe qu’il y a cinquante ans : la cigarette blonde sans filtre a été inventée pour remplacer la brune. Mais entre une kalachnikov et un pistolet, le point commun, c’est que ça tue.

Que contient exactement Iqos ?

D’abord du tabac avec des produits cancérigènes au même titre qu’une cigarette. Philip Morris dit qu’il est chauffé et non brûlé. C’est faux. Il est tout de même légèrement brûlé et libère donc un peu de monoxyde de carbone. Ils ont ajouté de la glycérine végétale pour donner l’impression de vapoter. Mais on vapote du tabac.

Ce produit se rapproche-t-il de la cigarette électronique ?

C’est ce que Philip Morris veut nous faire croire. Mais il y a une ligne rouge à ne pas franchir. La cigarette électronique est un substitut. Le stick Iqos se consomme en cinq minutes. On a donc envie d’en fumer un autre. Ces pics de nicotine créent une dépendance. Ce qui n’est pas le cas avec la cigarette électronique que l’on vapote au fil de la journée. On constate, au contraire, une diminution progressive des récepteurs nicotiniques situés dans le cerveau. Il faut bien différencier les deux.

Iqos arrivera sans doute en France au mois de mai. Pensez-vous qu’il sera un succès ?

Non. Il y a vingt ans, ce type de produits avait déjà été lancé sur le marché et avait fait un flop. Aujourd’hui, il y a deux fois moins de cigarettes fumées par jour et par personne depuis la loi Evin de 1991 qui interdit la publicité pour le tabac. Face à cette baisse, les industriels cherchent à se renouveler. Iqos a déjà été commercialisé dans plusieurs pays, une boutique a même été ouverte à Londres. Elle est aussi classe qu’une boutique Nespresso ! Leur but, c’est de vendre.

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A propos de l'auteur

Rédacteur en chef de Vapoteurs.net, le site de référence sur l'actualité de la vape. Engagé dans le monde de la vape depuis 2014, je travaille chaque jour pour que tous les vapoteurs et les fumeurs soient informés.