TABAC : Pourquoi certains ont tant de difficultés à arrêter ?

TABAC : Pourquoi certains ont tant de difficultés à arrêter ?

Des chercheurs mettent en avant l’existence d’une variation génétique qui pourrait expliquer la difficulté de dire stop au tabac chez certains fumeurs.

Dans la plupart des cas, se désintoxiquer du tabac est une épreuve. Les fumeurs qui y parviennent s’y prennent souvent à plusieurs fois. D’autres pourtant semblent rencontrer moins de difficultés. Une différence parfois mise sur le compte de la motivation, la sacro-sainte volonté. Des chercheurs viennent pourtant de mettre en lumière un autre mécanisme qui pourrait être impliqué dans ces différences. Et à en croire leur travaux publiés dans la revue Translational Psychiatry (groupe Nature) le 1er décembre 2015, celui-ci serait génétique.

Plus précisément, c’est la variation d’un gène impliqué dans le circuit cérébral de la récompense qui pourrait expliquer, au moins en partie, cette inégalité de fait face à l’addiction au tabac. Ce facteur est mis en évidence par des chercheurs de l’Université Zhejiang (Hangzhou, Chine) et de l’Université de Virginie (Charlottesville, Etats-Unis) qui ont réalisé une méta-analyse synthétisant les résultats de 23 études menées précédemment et incluant au total plus de 11.000 individus. Chacun d’entre eux avait accepté un prélèvement de leur ADN accompagnant la description de leur profil de fumeur ou d’ancien fumeur.

cerveauUne variation génétique qui influence le circuit de la récompense


Cette variation génétique survient sur le gène ANKK1, situé juste à côté du gène DRD2 dont on sait qu’il code pour le récepteur dopaminergique D2, et joue donc un rôle très important dans les comportements addictifs. Les neurones dopaminergiques ayant pour rôle de réguler le circuit de la récompense (voir infographie ci-dessous).

L’analyse des études a permis de déterminer trois types de variations. L’une d’elles correspondant à des personnes qui rapportaient avoir cessé de fumer plus facilement que d’autres. Les auteurs précisent toutefois que l’évaluation du niveau de difficulté à se désintoxiquer était difficile à définir. Pour eux, leurs travaux devraient permettre de mettre au point des traitements de sevrage adapté au profil génétique des fumeurs.

En attendant, voilà peut-être une bonne raison supplémentaire pour se montrer patient avec les futurs ex-fumeurs et leur mauvaise humeur notoire.

Source : Sciencesetavenir.fr

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A propos de l'auteur

Directeur général du Vapelier OLF mais également rédacteur pour Vapoteurs.net, c'est avec plaisir que je sors ma plume pour partager avec vous l'actualité de la vape.