Le 18 octobre 2017 à Saint-Gaudens, Olivier pénètre dans un bureau de tabac et vole une e-cigarette. Grâce à la vidéosurveillance il est repéré puis incarcéré. Écroué depuis le 25 juillet 2018, le tribunal a suivi les réquisitions du parquet et a infligé 1 mois de prison ferme au détenu.
UN « SIMPLE » VOL D’E-CIGARETTE ET UNE PEINE D’UN MOIS DE PRISON FERME !
Olivier, 27 ans, le regard sombre, voire glacial, dents serrées, comparaît dans le box. Il est mis en cause pour le «simple» vol d’une cigarette électronique, ce qui peut paraître futile au regard de son lourd casier judiciaire, mais la justice doit passer quelle que soit l’infraction. Écroué depuis le 25 juillet 2018, il purge une peine à Perpignan. Une escorte pénitentiaire l’a extrait de la prison pour le conduire au TGI de Saint-Gaudens.
Quand on connaît les difficultés budgétaires du ministère de la justice, et que l’on voit tous les frais engagés par le mouvement de personnes (escorte à 3), plus les frais de transport, on ne peut faire l’économie de penser qu’une simple vidéoconférence aurait très bien fait l’affaire. Bref.
Le 18 octobre 2017 à Saint-Gaudens, Olivier pénètre dans un bureau de tabac avec sa cigarette électronique et demande des renseignements sur les nouveaux produits que lui présente le gérant. Ce dernier s’éloigne quelques instants du comptoir. Olivier se saisit de l’objet qu’il place rapidement dans sa poche puis feignant de ne pas être intéressé, disparaît. Ce n’est que dans l’après-midi que le gérant se rend compte qu’il lui manque une cigarette électronique. Dans le doute, il consulte la vidéosurveillance. Son appréhension se confirme à la lecture, ou l’on aperçoit Olivier en train de dérober ce produit. Une plainte est déposée le 21 octobre. Identifié, Olivier est convoqué au Commissariat.
Dans le box du tribunal, irascible il répond sèchement aux questions de la présidente : «Je n’ai rien pris, j’ai simplement récupéré ma cigarette électronique». Sur l’insistance de la présidente, Olivier rajoute : «Je n’ai rien d’autre à dire. Ramenez-moi en prison. S’il le faut je rembourserai».
L’expertise psychiatrique démontre des troubles du comportement mais pas d’altération ou d’abolition du discernement. La procureur évoque le casier judiciaire lourd de 27 mentions, dont des vols en récidive. Elle requiert une peine ferme de prison.
Maître Jarlan Soriano, conseil du prévenu, minimise l’importance de ce type de vol «que l’on peut qualifier d’alimentaire», avance-t-elle. «Mon client n’a pas agi volontairement», précise l’avocate. Ne le pénalisez pas davantage», conclut-elle. Après délibéré, le tribunal suit les réquisitions du parquet et inflige 1 mois de prison ferme au détenu. Trente minutes ont suffi pour que justice passe. Olivier et l’escorte sont repartis à Perpignan.
Source : Ladepeche.fr/