Vapeurs sous surveillance : des métaux lourds et composés toxiques dans les cigarettes électroniques
Les récentes analyses menées par plusieurs centres de recherche européens mettent en lumière un fait de plus en plus alarmant : certaines cigarettes électroniques, en particulier les modèles jetables, libèrent des substances toxiques jusque-là sous-estimées.
Des métaux présents dans la vapeur inhalée
Des études ont détecté des concentrations notables de nickel, de plomb, de chrome et d’antimoine dans les vapeurs émises par les dispositifs de vapotage. Ces métaux lourds proviennent généralement des résistances chauffantes et peuvent se retrouver dans l’aérosol inhalé par l’utilisateur.
Une exposition répétée, même à faible dose, est susceptible de provoquer des effets néfastes sur la santé, tels que des troubles neurologiques, une dégradation des fonctions rénales ou hépatiques, voire une augmentation du risque cancérigène.
Composés organiques volatils et formaldéhyde : un cocktail irritant
Outre les métaux, les analyses révèlent la présence de composés organiques volatils (COV), comme le benzène, le toluène, ou encore le formaldéhyde, tous classés comme substances potentiellement cancérigènes.
Ces composants proviennent de la dégradation thermique de certains solvants (propylène glycol, glycérine) ou des arômes échauffés. Inhalés régulièrement, ils peuvent provoquer de l’irritation des voies respiratoires, une inflammation chronique des poumons et altérer la qualité de l’air inspiré.
Une vigilance accrue demandée aux fabricants
Les associations européennes de consommateurs et de professionnels de la vape réclament une transparence accrue sur la composition réelle des vapeurs inhalées. Certaines voix demandent une certification indépendante des matériaux utilisés, notamment pour les composants en contact direct avec la chaleur.
Le paradoxe d’une solution moins nocive mais pas neutre
Bien que les cigarettes électroniques soient souvent considérées comme une alternative moins dangereuse au tabac fumé, ces données rappellent qu’elles ne sont pas dépourvues de risques. Les utilisateurs réguliers, en particulier les plus jeunes et les personnes vulnérables, doivent être informés des dangers potentiels liés à une exposition prolongée à ces substances.