Un médicament de sevrage tabagique montre un potentiel pour aider les jeunes à arrêter de vapoter
Un récent essai cliniques randomisé mené aux États-Unis suggère que la varénicline, traditionnellement utilisée pour le sevrage tabagique, pourrait être efficace pour aider les jeunes adultes à arrêter l’usage de la cigarette électronique.
Une étude novatrice ciblant le sevrage du vapotage chez les jeunes
Publiée dans le Journal of the American Medical Association (JAMA) Internal Medicine, cette recherche a porté sur 140 participants âgés de 18 à 24 ans, tous utilisateurs quotidiens de produits de vapotage à base de nicotine. Pendant 12 semaines, les participants ont été aléatoirement assignés à recevoir soit de la varénicline soit un placebo, accompagnés de sessions hebdomadaires de conseil comportemental.
Les résultats sont prometteurs : 30,3 % des utilisateurs sous varénicline ont arrêté de vapoter à la fin de l’intervention, contre seulement 18,6 % dans le groupe placebo. Ce succès s’est maintenu lors du suivi à 24 semaines.
La varénicline, une option pertinente pour un public spécifique
Connue pour son efficacité dans l’arrêt du tabac, la varénicline agit en réduisant les symptômes de manque ainsi que le plaisir associé à la consommation de nicotine. Son potentiel à soutenir le sevrage du vapotage est donc logique, bien que jusqu’à présent peu étudié.
Les chercheurs notent cependant que l’observance du traitement et la poursuite du sevrage au-delà de la période de traitement demeurent des défis importants. Le vapotage étant souvent perçu comme moins nuisible que la cigarette traditionnelle, la motivation à arrêter pourrait être plus faible.
Perspectives et implications pour les professionnels de santé
Ces résultats ouvrent la voie à l’intégration de traitements pharmacologiques dans les programmes de sevrage du vapotage pour les jeunes. Toutefois, les auteurs recommandent la réalisation d’études plus larges pour confirmer l’efficacité à long terme et évaluer la sécurité de la varénicline dans ce contexte spécifique.
Alors que l’usage de la cigarette électronique continue de croître parmi les jeunes adultes, les professionnels de santé pourraient bientôt disposer d’un nouvel outil pour lutter contre cette forme de dépendance nicotinique.
