Explosion du vapotage chez les adolescents européens : un phénomène sous surveillance
Une alerte se confirme dans toute l’Union européenne : la consommation de cigarettes électroniques chez les adolescents ne cesse de progresser. Selon le rapport 2024 de l’ESPAD (European School Survey Project on Alcohol and Other Drugs), près de 44 % des jeunes européens de 15 à 16 ans ont déjà expérimenté la vape, et plus d’un sur cinq l’utilise régulièrement.
Un engouement nourri par les réseaux sociaux
TikTok, Instagram et Snapchat regorgent de contenus viraux présentant la vape comme un accessoire tendance et inoffensif. Les jeunes utilisateurs y trouvent des tutoriels, des défis (« vape tricks ») et des promotions indirectes favorisant la diffusion de ces produits. La confusion entre vapotage à la nicotine, au CBD ou à d’autres substances psychoactives complique encore la perception des risques.
Un marketing adapté aux collégiens et lycéens
Les formats compacts, les saveurs fruitées ou sucrées et les designs fluo s’adressent clairement à une cible juvénile. La facilité d’accès dans certains commerces ou sur internet, souvent sans vérification d’âge, accentue le problème. Dans plusieurs États membres, des enquêtes menées en milieu scolaire révèlent une vape désormais plus présente que la cigarette classique.
Des conséquences médicales préoccupantes
Outre les risques d’addiction à la nicotine, le vapotage précoce peut affecter la concentration, la mémoire, le développement pulmonaire et la santé mentale. Des symptômes comme la toux chronique, la fatigue ou les douleurs thoraciques sont de plus en plus rapportés par les jeunes utilisateurs.
Des mesures nationales encore disparates
Si certains pays comme la France, l’Irlande ou la Lituanie ont commencé à restreindre la publicité et à encadrer la vente, d’autres manquent encore de moyens ou de volonté politique. La Commission européenne est appelée à harmoniser les règles de protection des mineurs dans le cadre de la future révision de la directive sur les produits du tabac.
La progression du vapotage chez les jeunes européens n’est plus une mode passagère, mais une véritable question de santé publique qui exige des réponses rapides, concertées et fondées sur les données.
